J’ai connu Tommy Dion, il y a de cela un bon 8-9 ans lors d’une soirée médiatique. Tommy est l’un de mes plus anciens collègues devenus depuis amis précieux. J’ai toujours été impressionnée par sa capacité à décortiquer les saveurs des plats. Son palais en est un vraiment impressionnant. Je te le dis ma fourchette, j’ai rarement vu ça. Je me rappelle encore le voir décrire un vin lors d’une dégustation. Il lançait des : ” Il y a un subtil goût de ci et de ça ainsi que des arômes de bla-bla “‘.
Évidemment le tout étant confirmé par les sommeliers sur place qui donnaient la formation. Moi, dans ma tête, je me disais: “Wow, je ne peux que dire que ce vin était bon, sans plus! » Sans grande distinction pour quoi que ce soit. J’étais en pamoison devant son talent. Disons qu’heureusement j’ai évolué depuis, mais il m’impressionnera encore et toujours. Je ne lui arrive pas à la cheville quand il s’agit de détecter les subtilités des saveurs.

J’adore toujours l’observer. Aller au restaurant avec Tommy, c’est un spectacle en soi. C’est scruter ses gestes pendant qu’il sent tous les plats. C’est le voir analyser les textures. C’est aussi assumer qu’il commandera toute la carte et qu’on partagera les plats parce que Tommy, c’est un gourmand assumé. Il navigue dans le domaine avec une aisance et une rigueur que peu ont. C’est un grand technicien.
Il côtoie maintenant les plus grands chefs d’ici comme d’ailleurs et sa réputation n’est plus à faire. Il en fait trembler d’ailleurs plusieurs. Critique discipliné et authentique, il faut savoir que de servir ses petits plats à Tommy, c’est aussi s’attendre à de la transparence, de la justesse et de la droiture.

Lorsque j’ai besoin de recommandations de restaurants, c’est à lui que je m’adresse. Il en a vu plus d’un. Il connait la scène culinaire sur le bout des doigts. On n’est certes pas toujours en accord sur le goût de certains plats, mais c’est comme ça qu’on s’apprécie. Francs et honnêtes. Son site et ses réseaux sociaux (Le Cuisinomane) regorgent d’idées de sorties gourmandes. Je vous conseille fortement de le suivre dans ses aventures culinaires.
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Instagram : @lecuisinomane
Site internet : Le Cuisinomane
C’est d’ailleurs lors de notre dernière sortie que je lui ai proposé de faire son portrait. Après tout, les 2 premiers portraits de ma série sont en quelque sorte reliés à lui. Le premier, Constantino de Mem’ pas mal me disait que Tommy était un de ses premiers contacts en arrivant au Québec et qu’il l’a aidé à travers ses réseaux à découvrir la scène gastronomique québécoise. Le deuxième, Damien André, chocolatier talentueux, est un de ses amis et je l’ai découvert grâce à Tommy. Comme quoi, tout est dans tout.
Comme j’ai envie que vous puissiez apprendre à le connaitre aussi, voici donc cinq questions que je lui ai posées afin que vous puissiez en savoir plus !

Depuis quand travailles-tu dans le domaine ?
Officiellement comme chroniqueur/critique restaurant, presque 10 ans, mais 6 ans maintenant à temps plein. Je porte dorénavant deux chapeaux : celui de chroniqueur dans les médias traditionnels (JdeM/JdeQC, Le Devoir, Time Out Montréal), puis celui de créateur de contenu (Le Cuisinomane). Le deuxième chapeau ce n’est pas nécessairement moi qui ait choisi – c’est venu de manière très organique et naturellement après 10 ans de Le Cuisinomane. Je commence à apprivoiser le tout et j’aime ça ! Certain me diront chanceux, mais il ne faut pas oublier : Double trouble.

Qu’est-ce qui fait qu’un ancien triathlète travaille maintenant comme critique culinaire ?
La passion, la discipline et la rigueur. Pour moi c’est très naturel. J’ai toujours été la personne qui repousse mes limites, qui va au bout de ses idées, de ses rêves. Je crois que tous les athlètes qui ont compétitionné à un certain niveau partagent ces qualités.
Ce que les gens ne savent pas non plus est que j’ai déjà écrit des articles scientifiques, réalisés des projets de recherches universitaires, présenté mes résultats partout dans le monde. Il y a également cette rigueur scientifique qui est transposé dans mon travail : tout ce que j’écris, je dois le prouver.

Qu’est-ce qui te rend le plus heureux dans ton travail ?
Rencontrer les artisans, chefs, restaurateurs… Et me dire que finalement, ce n’est pas moi le plus « fou de la gang » ! Hahah. Ce sont eux qui me gardent motivé, qui me nourrissent. Découvrir leur univers, plonger dedans.

Quel est le plat que tu aimes et qui surprendrait le plus tes lecteurs ?
Ouf ! Très bonne question. Un fait qui peut être intéressant est que je mange tellement souvent au restaurant, que lorsque je suis à la maison, je mange majoritairement des légumes simplement apprêtés. Un grand aioli, du pain, du beurre et une conserve de sardine et je suis aux anges. Et en dessert ? On va rire de moi, mais je me régale tellement avec une simple banane avec du beurre de peanut. Je mange assez de sucres en faisant le tour des pâtisseries/boulangeries et au resto, que je ne peux plus en manger à la maison.
Sinon, je suis humain : un hot dog tout garni au Montréal pool room fait toujours du bien à l’âme.

Raconte-moi un moment que nous avons eu ensemble que te rappelleras toujours ?
Ah ! Tellement de moments ! Mais un certain fou rire dans une galerie d’art à Terre Neuve restera certainement marqué*. Ou bien, des moments à cuisiner du bacon avec Christian Bégin !
*Note de Nancy, c’est anectode ne peut être raconté en public. C’est à ce moment précis que j’ai découvert le côté tannant de Tommy. Désolée gang, je ne peux en dire plus ! Vous pouvez cependant lire le récit de notre aventure à Terre-Neuve-et-Labrador juste ici : Terre-Neuve-et-Labrador : 1h30 plus tard dans le brouillard

Découvrez aussi les recettes créées par Tommy Dion pour le compte de Cinq Fourchettes :









