Je me rappelle encore la première fois que j’ai entendu parler de Constantino. J’étais en voyage de presse avec des collègues dans l’un de mes endroits préférés au monde, Terre-Neuve. Je passais un moment exquis avec une bande de joyeux lurons. En regardant mes notifications, je vois un message envoyé par un compte appelé Mêm’pas mal sur Instagram. Le nom m’a fait sourire et j’ai été immédiatement intriguée par la chose.

Ce qui allait suivre m’a tellement surprise que mes collègues m’ont demandé ce qui se passait tellement mon visage était expressif. Je leurs ai expliqués qu’un artiste de Montréal m’offrait de dessiner mon ile. Je leurs racontais donc que Constantino tenait une boutique en ligne de papeterie et qu’il avait comme projet de dessiner des îles aux couleurs, à la forme et au goût de gens qu’ils aimaient. J’étais sa 2e île. La première avait été dédié à Kevin Routhier, un célèbre Youtuber. J’avoue avoir été un peu surprise. Genre … moi ? Nancy ? Tu veux faire une ile personnalisée pour moi ? MAIS POURQUOIIIIIII ? Je ne comprenais pas pourquoi on me faisait un tel honneur. J’avoue avoir versé une petite larme (sommes-nous vraiment surpris ?).
J’ai alors compris que Constantino me suivait depuis qu’il était en France et avait même acheté mon premier livre à la librairie du Québec à Paris. Je n’en revenais pas. Am I internationnal ? Ha ha ha. J’ai donc dit oui avec à la fois un sentiment de gêne et d’excitation. Il m’expliquait alors que je devais choisir la forme de mon île (Montréal, Vancouver, Saint-Martin même l’île Mook Mook si ça me chantait). Elle devait représenter un endroit que j’affectionnais particulièrement.
Je trouvais ça assez incroyable d’avoir cette demande alors que j’étais à ce moment précis sur mon ile préféré au Canada, voir dans le monde, soit Terre-Neuve. Il n’en fallait pas plus pour que ce soit ma base. La vie ne me faisait pas un si beau clin d’oeil pour rien.
Constantino a donc travaillé la chose pendant les semaines suivantes alors que moi, je me pinçais encore de recevoir une si belle offre. Une fois terminé, Constantino m’a proposé une rencontre dans un café de Montréal pour une petite jasette. Ce que j’ai accepté avec joie. J’adore aller à la rencontre de l’autre. J’en ai profité pour lui au passage mon 2e livre pendant que lui, me remettais mon affichette.
Moi qui adore la papeterie, les affiches et l’art, comprenez que j’étais aux anges de discuter avec cet homme passionnant pendant quelques heures et d’échanger sur son parcours. Je peux même affirmer qu’on s’est depuis lié d’amitié et que des idées de projet se bousculent dans nos têtes. Je vous tiendrai au courant si le tout prends forme, mais sachez que si comme moi vous êtes fan fini de papeterie, vous seriez très heureux que le tout se concrétise.

Bref, après cette rencontre, j’ai eu envie de partir moi aussi une chaine d’amour pour les gens passionnés que je rencontre. Constantino est donc le premier portrait que je ferai. Mais pourquoi parler de papeterie sur un site de bouffe ? Parce que personnellement, je trouve qu’il n’y a rien de mieux qu’un bloc note ou un carnet pour noter les idées de recettes ou encore faire ma liste d’épicerie. Je suis vieux jeu, certes, mais j’adore gribouiller et mettre sur papier ce qui se trame dans ma tête. Je trouve ça zen et ça vide ma tête qui parfois déborde, que dis-je, souvent.
J’ai aussi eu envie de mettre la lumière sur les gens qui m’ont marqués par leur créativité et la qualité de leur travail. Une grosse chaine d’amour pour ainsi dire. J’espère que vous allez apprécier au fil du temps d’aller à la rencontre de gens qui font de notre quotidien, un monde plus beau, plus joyeux, plus créatif.
Pour vous permettre de mieux connaitre Constantino, je lui ai posé 5 questions (Cinq Fourchettes, la pognes-tu ? Concept). Bonne lecture ma fourchette. N’hésite pas à me faire des suggestions d’artistes sur la scène culinaire ou pas qui seraient intéressants de rencontrer.
Bonne lecture !
Raconte-moi un peu ton histoire d’amour avec le Québec ?
Lorsque j’étais étudiant à La Sorbonne à Paris en Sciences du langage (au début des années 90) j’avais pour rêve de venir au Québec continuer mes études dans ce domaine. Pour moi c’était synonyme de paysages enneigés, d’aventure, de découverte. La vie m’a amené ailleurs. Mais mon rêve s’est réalisé en 2021 quand on a décidé de changer de vie avec mon chum.
J’ai repris les études à Montréal pour apprendre à me servir des outils que j’utilise à chaque jour pour ma papeterie. Et c’est vraiment depuis mon arrivée que je suis vraiment tombé en amour avec le Québec. En plus d’être une contrée magnifique le vie est douce ici. Je suis comblé car j’adore l’hiver. Mais surtout ce qui me plait le plus ce sont les québécois.
On a été si gentiment et si chaleureusement accueilli depuis notre arrivée. C’est vraiment des québécois dont je suis tombé en amour. Et, J’ai appris entre temps que j’ai toute une (grande) partie de ma famille italienne qui s’est installée à Toronto dans les années 60.
Dis-moi ce qui t’a poussé à produire des affiches, des images, de la papeterie ?
Depuis tout petit j’ai toujours aimé les cartes postales, les cahiers, les livres, les magazines, les affiches. Je ne pouvais pas entrer dans une librairie ou une papeterie sans pouvoir caresser le papier (chose que je fais encore). J’ai toujours collectionné tout ce qui est en rapport avec le papier. Après plusieurs vies professionnelles passionnantes j’ai fini par créer le métier de mes rêves : créer tout ce que je j’aime en papier.
Quels sont tes inspirations ?
Je suis très sensible à tout ce qui à trait aux images. Je suis un mordu de cinéma. Parmi mes films préférés : Giorgino, Gosford Park, The Hours. J’ai été photographe il y a quelques années. Mes photographes préférés ont toujours été Pierre et Gilles, David Lachapelle et Erwin Olaf. Des univers très marqués et colorés.
Les pochettes de disque (que je collectionne avec amour) ont une importance toute particulière pour moi, car la musique m’a toujours accompagné depuis que je suis tout petit : True blue de Madonna, Into a secret land de Sandra, Dangerous de Michael Jackson, L’autre de Mylène Farmer, Il treno dell’amore de Gigliola Cinquetti. J’aime la couleur. J’aime toutes les couleurs. Celles de Salvador Dali, Magritte, Botticelli.
Qu’est-ce qui t’a inspiré ton projet d’ile personnelle ?
Lorsque j’étais en France j’avais créé une île fictive qui représentait Nantes, ville dans laquelle j’habitais alors. Un petit délire dans lequel je ré-interprétais les monuments et les lieux emblématiques. J’ai eu envie ici de rentrer dans l’univers de personnalités médiatiques (dont je suis fan) pour leur créer une île personnalisée. Une île rien qu’à elles. Avec tout plein de choses qui leur sont propres, personnelles, intimes, etc. Une île où tout est permis, où il n’y a pas de limite. Je les espère une peu décalées, drôles, farfelues.
Comment envisages-tu les prochains projets pour Mêm’pas mal ?
J’ai tellement de projets que j’aimerai réaliser. On peut créer sur papier absolument tout ce que l’on veut. Je travaille actuellement sur une série d’affiches rétro-futuristes de Montréal, ville d’adoption que j’aime tout particulièrement. Je souhaite aussi continuer à collaborer avec des personnes que j’admire, car, en plus d’être excitant de créer avec elles, c’est stimulant. C’est un vrai défi. Et mon rêve, peut-être un jour, ce serait d’ouvrir une petite boutique pour les amoureux du papier. Créer un univers onirique tout en couleur…
Pour voir ce que Mêm’pas mal a à offrir, c’est par ici : Site de Mêm’pas mal