Quand fillette me voit mettre le pied dans la cuisine, je peux, en général, compter 3 secondes et un tiers avant qu’elle ne me dise : « Maman, est-ce que je peux t’aider ? ». Avant, ça m’énervait. Je ne savais jamais quoi lui faire faire. Et pis, c’était tellement plus simple de la mettre devant la télé pendant que je m’affairais à faire le souper.
Mais depuis quelque temps, c’est plus ardu. Elle réclamait haut et fort son droit à couper quelque chose elle aussi. Alors, au début, je lui faisais couper des choses sans importance comme des concombres ou des tomates pour la salade.
Maintenant, elle est capable de faire toute la salade toute seule. Elle lave et essore la laitue, coupe les légumes, le fromage, fait la vinaigrette, touille le tout et prend bien soin de mettre des ustensiles à salade dedans. Ma cocotte n’a rien à envier à Normand Laprise, à Dany St-Pierre, à Daniel Vézina en ce qui concerne la conception de la salade pour souper.
Et puis, j’admets que j’y prends goût à la voir dans mes pattes quand je fais le souper. C’est un moment privilégié entre nous, où elle me raconte 1001 histoires. J’aime.