Jour 5 : je regarde les lumières de Syracuse briller sur le pont arrière de La Belle de l’Adriatique de CroisiEurope. Verre de bière froide à la main, je m’émerveille devant les teintes turquoise de l’eau qui est éclairée par le bateau. Je suis accompagnée de mes collègues de voyage avec qui j’ai déjà beaucoup trop de plaisir.
Notre escapade qui a débuté à Malte est déjà bien incroyable et je rêve secrètement d’étirer ce voyage sur plusieurs jours, tout en sachant que ce n’est pas possible et que malheureusement, toute bonne chose a une fin.
Au lieu de me laisser envahir par cette pensée tristounette de les voir partir sous peu, je me concentre sur ce que je fais de mieux : contempler la beauté de cette ville qui, même dans la noirceur, affiche déjà toute sa richesse et sa beauté. Tout ça avec en arrière-plan la chanson Syracuse de Henri Salvador, qui résonne du cellulaire de Manon (La Petite Bette), rappelant un trop mignon souvenir d’une prestation d’un des passagers du bateau quelques heures plus tôt.
Nous sommes là, à profiter de cette douce soirée après un repas copieux et gourmand sur le bateau, en anticipant notre visite du lendemain dans cette ville qui allait se révéler épicurienne et extrêmement fascinante.
Quand je dis repas copieux et goumand , c’est que l’on mange bien sur CroisiEurope. Les plats sont variés et les saveurs locales sont mises de l’avant. Chaque repas est réfléchi et les plus gourmands d’entre nous seront bien satisfaits, et ce, du matin au soir.
Bref, nous étions là, le cœur léger à encore rire de notre escapade sur le mont Etna. Moment qui, personnellement, fut marquant. Je n’avais jamais visité de volcan auparavant. Je les trouve à la fois merveilleux et quelque peu effrayants. L’idée de me rapprocher d’une coulée de lave potentielle me trouble un brin, surtout après avoir visionné le documentaire Whakaari : dans le piège du volcan. C’était pour moi un heureux mélange de peur et d’excitation profonde qui me chatouillaient les entrailles.
La petite « rikiki » peur s’est vite estompée lorsque je me suis assise dans le bus qui nous mènerait à 1950 pieds, pour découvrir la zone du cratère Silvestri, soit au deux tiers du sommet du volcan Etna. Je regardais partout comme une gamine qui voit la vie pour la première fois. Le paysage était un peu lunaire. Je dois avouer que je m’attendais à n’y voir que de fines coulées noircies, sans plus.
Mais non, ce sont plutôt des montagnes de roches volcaniques qui envahissaient l’horizon aussi loin que mes yeux pouvaient regarder. Si j’avais à m’imaginer une autre planète, c’est presque l’image que j’en aurais. Lors de notre montée vers le cratère, on y voyait même des vestiges de maisons qui, malheureusement et avec raison, n’ont pas résisté au passage de la lave crachée par l’Etna. Terrifiant comme image. J’en ai eu des frissons.
Et ce n’était pas les derniers que j’aurais. On nous avait avertis que la température chuterait drastiquement au moment d’arriver au plateau d’observation. La petite Québécoise en moi se disait : « Bon, je suis capable d’en prendre. Ça ne doit pas être si intense. » Erreur, ma belle Nancy! Le vent y était vif et cinglant. La Nord-Américaine au-dessus de ses affaires s’est rhabillée rapidement.
J’ai grelotté un brin, mais le bonheur de voir de mes propres yeux ce paysage incroyable m’a rapidement réchauffé l’âme. C’est difficile à décrire comme sensation. C’est à la fois un décor catastrophique et magnifique. C’est grandiose et quelque peu morbide. Le vent me fouettait le visage sans me ménager et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire à pleines dents.
Après beaucoup (trop ?) de photos prises et de vidéos capturées, les dents qui claquaient un peu, je suis retournée au chaud rejoindre les collègues pour y vivre une expérience gustative plutôt surprenante. L’histoire dira que je me suis fait accrocher par quelques passagers du bateau qui m’ont fait prendre quelques gorgées d’un alcool du nom de Fuoco Dell’Etna, un petit liquide à seulement (ouch) 70 % d’alcool. Rien que ça.
Quoi que très doux en bouche, ça te réchauffe l’œsophage comme une grosse coulée de lave, mon ami! Mon visage devait en dire long sur tout ce qui se passait dans mon corps à ce moment-là. Il n’était donc pas question de grimacer seule.
J’ai donc attrapé au vol quelques collègues et exigé qu’ils expérimentent la chose avec moi, question de souffrir en groupe. Je peux te dire que les fous rires étaient au rendez-vous, surtout après l’achat de quelques « shooters » supplémentaires. À croire qu’on aime souffrir. C’est quand même une belle façon de boucler l’expérience et/ou de s’assurer de faire rougir nos joues autrement que par le froid.
Bref, après cette superbe escapade, nous sommes revenus au bateau pour une soirée parfaite à prendre l’apéro sur le pont et à rigoler ensemble.
Le lendemain fut tout aussi plaisant. J’ai adoré déambuler dans les rues de Syracuse. La ville me fait penser à un immense labyrinthe composé de petites rues fleuries qui débouchent par moment sur des places grandioses où domine une cathédrale ou mènent à un marché où les effluves de la bonne bouffe italienne enivreraient n’importe quel épicurien.
Manon et moi avons laissé le vent nous porter. Notre premier arrêt (quelle surprise) a été dans un petit café sicilien où nous avons fait le plein de ce nectar des dieux et d’oranges confites qui auraient fait plier les genoux de n’importe qui.
S’en sont suivis des chemins allant dans tous les sens qui nous ont menés, à notre grande chance, devant le décor le plus paradisiaque qui m’a été donné de voir depuis longtemps. Après s’être gavées les yeux de toute cette beauté, comme si Syracuse guidait nos pas, on s’est retrouvées sur le marché. Pizzas, sandwichs gourmands, fruits, noix, poissons: tout y était pour égayer notre escapade de gourmandes.
On s’est perdues après un instant, toutes deux enivrées par ce qui nous entourait. Manon a mis la main sur un sandwich complètement décadent que nous avons tous dégusté lors de l’apéro du soir. Moi, je me suis baladée seule en longeant le port en inspirant fort pour m’imprégner de chaque instant.
Ce genre de moments, je l’ai vécu à quelques endroits lors de cette croisière. Il y avait du beau, de l’impressionnant et du spectaculaire partout. J’ai d’ailleurs eu un coup de cœur pour la ville de Raguse. J’ai adoré dévaler ces quelques dizaines de marches avec ma belle amie pour aller admirer les clochers de la Cathédrale Saint-George (duomo di San Giorgio) et, du même coup, le paysage incroyable qui s’étendait devant nous.
Les maisons de Raguse au fini de grès alternant avec les fleurs d’un rose vif ne laissent personne indifférents. On a pris le temps, tout là-haut, de prendre le temps. Puis ça, c’est du bonbon.
Faire suivre cet exercice qui, disons-le, m’a donné quelques palpitations de cœur en dégustant un petit chef-d’œuvre culinaire italien qu’est la scacciate, fut une récompense extraordinaire après avoir sué des oreilles. La scacciate est une sorte de pizza repliée sur elle-même qui rappelle un peu une lasagne. On peut se la procurer pour seulement 2-3 euros (risible) dans plusieurs établissements. Si vous passez par-là, c’est à ne pas manquer.
Toujours en Sicile, ne manquez pas la chance de visiter Catane qui, je crois, a été une de mes villes préférées. Ses rues vivantes, ses marchés publics dynamiques dans lesquels je n’ai pas pu m’empêcher de me laisser tenter par l’achat de pistaches fraîches et des tomates séchées qui goûtent le bonheur.
Chaque fois que j’en déguste à la maison depuis mon retour, je ferme les yeux et je retourne momentanément dans ce petit coin de paradis. Le sourire me monte au visage instantanément. C’est le genre de ville qu’on aime visiter sans plan de match. Juste déambuler, s’arrêter au gré de nos envies et s’imprégner des lieux.
C’est à Catane que j’ai compris que mes premières foulées sur le sol italien allaient ouvrir la boîte de Pandore. Je dois absolument y retourner. Je rêve depuis toujours d’aller cuisiner avec une nonna et de me gaver de toutes les spécialités locales comme Julia Roberts le fait dans Mange Prie Aime.
Petit fait cocasse tout comme son personnage principal, je recevais au même moment où je foulais ces lieux le jugement final de mon divorce. Un signe de partir à la conquête du monde moi aussi, comme Julia ? Qui sait ! Bref, ce petit avant-goût de tout ce qu’il y a à y découvrir n’a fait qu’attiser mon désir d’y retourner encore et encore. Italie, on se revoit sous peu. C’est une promesse.
Malgré l’attraction évidente que l’Italie a eue sur moi, je tiens à dire que Malte n’est pas en reste. Une visite à ne pas passer outre. Prenez le temps d’aller visiter la co-cathédrale St-Johns à La Valette. J’ai été en pâmoison plusieurs minutes devant l’œuvre La Décollation de Saint-Jean-Baptiste de Caravaggio (Le Caravage), qui est d’une beauté inouïe, malgré la violence de la toile.
Présentée dans ce monument de style baroque, cette œuvre (et la cathédrale) va vous en mettre plein la vue. C’est si riche et chargé qu’on ne sait même plus où regarder. La visite en vaut la peine ne serait-ce que pour voir Le Caravage et le reste n’est qu’un beau gros bonus.
Parlant de bonus, à la sortie de la co-cathédrale, gâtez-vous avec un petit café et une pâtisserie. Si vous en avez le temps, posez-vous en terrasse et profitez des doux rayons du soleil de novembre. Parce que oui, la température est extrêmement clémente à ce temps de l’année à Malte. Une belle destination soleil, sans avoir à mourir sous la chaleur cuisante, ce qui n’a rien d’amusant, si vous voulez mon avis.
La Valette est en plus une ville vraiment chouette à visiter. Prenez le temps de vous perdre dans ses rues. Si les montées sont difficiles pour vous, les ascenseurs Barrakka vous mèneront sur les Jardins du même nom. Juste l’entrée des ascenseurs au milieu des falaises en vaut la peine. Une fois en haut, vous pourrez voir le port, les jardins et observer sur l’autre rive le fort Ricasoli, le lieu de tournage d’une des scènes mythiques du film Gladiateur II. Cette ville est définitivement fascinante et je dois y avoir ressenti un sentiment de sécurité partout. Pour une fille qui voyage parfois seule, c’est si bon.
Je me rappelle d’y avoir vu La Belle de l’Adriatique de CroisiEurope au loin sur le promontoire des jardins et de m’être fait la réflexion que ce genre d’escapade en bateau est quelque chose que je n’aurais jamais pensé aimer autant il y a quelques années. Maintenant que j’en suis à ma 2e excursion avec la compagnie (vous pouvez lire sur la première ici), j’aimerais secrètement obtenir une passe privilège pour pouvoir toutes les essayer.
J’aime tellement le concept de se promener doucement sur l’eau en explorant quelques villes côtières à un rythme doux. Me faire bercer par les douces vagues la nuit jusqu’à ce que le sommeil vienne me chercher, j’aime bien. Et que dire de me réveiller devant un tout autre paysage, magique.
J’adore aussi cette espèce de petite vie en communauté qui nous permet de rencontrer toutes sortes de personnages qui resteront dans mon cœur pour longtemps. Je me rappelle encore mon cher Bernard et sa douce Mireille de ma croisière en Alsace.
Malgré les mois qui me séparent de cette aventure, ces deux êtres extraordinaires sont toujours en pensée avec moi. Je dois aussi dire que j’ai désormais ajouté quelques noms à cette liste de beaux humains que j’ai eus la chance de croiser sur le bateau. Ces gens avec qui on prend le temps de discuter, de rire, de fusionner et avec qui l’on partage la table ou la piste de danse. C’est précieux tout ça.
On ajoute à tout ça ces moments à admirer les paysages, les monuments et à se gaver des saveurs locales. Ça ne peut qu’être mémorable. C’est clairement aussi une façon sécuritaire et facile de voyager, si vous n’êtes pas à l’aise de voyager seul.
Je repense à Patricia qui était sur le même périple et qui en était à sa 30e croisière. Elle voyage dorénavant en solitaire et s’assure de voir du pays, tout en ne souffrant pas de solitude. C’est beau d’avoir des options où l’on peut voyager en toute quiétude.
Faire une croisière c’est rassurant
Ça vaut aussi bien pour tous les types de voyageurs. J’aime bien voyager seule, mais j’adore aussi aller à la rencontre de l’autre. Ce type d’expédition à bord de CroisiEurope nous permet cette latitude.
Vous pouvez prendre part aux expéditions guidées, visiter de façon autonome ou encore de rester sur le bateau pour vous faire dorer la peau au soleil, sur le pont, avec un bon livre à la main, si le cœur vous en dit.
Laissez-vous bercer dans votre cabine le soir venu. Elles sont très confortables et vous offrent tout ce qu’il vous faut pour un séjour plus qu’agréable. Envie de bouger ou de vous faire du bien ? Des vélos stationnaires et jacuzzi sont à votre portée pour agrémenter votre séjour à bord de La Belle de L’Adriatique. Tout est possible.
J’en aurais eu pour des pages entières à vous parler de tout ce que j’ai vu et vécu lors de cette belle croisière à bord d’un des vaisseaux de CroisiEurope. Pour ne pas alourdir votre lecture, je vous laisse rêver à votre prochaine destination en allant lire le programme de ce voyage qui m’a fait découvrir Malte et la Sicile. Je devrais plutôt dire ce voyage qui m’a donné envie d’y retourner pour en découvrir encore plus.
Le programme complet est ici : Les Belles méditérannennes
Comment s’y rendre :
Personnellement, j’ai volé sur Paris pour ensuite prendre un vol sur KM Malta Airlines. Un vol qui dure près de 3h00. Il suffit par la suite de rejoindre les autobus de CroisiEurope qui vous amèneront à bon port. Pour tout connaître sur la destination, consulter le site de Visit Malta. Un site qui vous inspira à coup sûr dans l’organisation de votre séjour dans ce petit coin de paradis.
À propos de La Belle de l’Adriatique de CroisiEurope
- 4 ponts
- 5 ancres
- Un maximum de 197 passagers
- 99 cabines
- 2 bars
- 2 jacuzzis
- 1 salle à manger
- Vélos stationnaires sur le pont soleil ainsi que de nombreuses tables et transats
Pour en savoir plus sur cette croisière et réserver votre place, c’est par ici : Les Belles méditerranéennes (formule port/port) .
Les prochains départs se feront du 12 au 19 mars 2025 ainsi que du 26 mars au 2 avril 2025. Faites-vite !
À ne pas manquer à Malte :
- Marsaxlokk , village de pêcheurs à visiter !
- Ħaġar Qim, site archéologique (plus ancien que les pyramides).
- Ġgantija, temples préhistoriques sur l’île de Gozo. Site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
- La baie de Xlendi est à visiter. Apporter votre maillot !
- La ville médiévale fortifiée de Mdina.
Pour en lire plus sur Malte, consultez mon billet juste ici : 10 endroits à visiter à Malte
Merci à Axel, Manon, Benoit, Flo, Thomas, Karine, Jacques, Veneranda, toute l’équipage de La Belle de l’Adriatique, l’office de tourisme de Malte, CroisiEurope ainsi qu’à tous les passagers qui ont fait de ce voyage, un moment inoubliable.