Elle est était sur le pas de la porte depuis trop longtemps. Le temps nous a manqué pour l’éventrer et y foutre une chandelle à une piastre (qu’on aurait, anyway, oublié d’allumer un soir sur deux) dans le fond du ventre.
Tous les soirs, inlassablement, au retour de la garderie, l’enfant lui faisait la conversation. Voulait la rentrer dans la maison. Voulait jouer avec comme un ballon.
” Poulette, ça ne rentre pas dans le frigo une citrouille et ce n’est pas un jouet”, lui répétais-je inlassablement soir après soir en abandonnant la chose à son triste sort sur le patio devant la maison.
Un matin de début de novembre, l’amoureux excédé d’avoir à gérer une énième crise de l’affaire haute comme trois pommes liée au gigantesque cucurbitacée a tenté de l’envoyer promener dans le bac à compost (la citrouille, pas ma fille!).
Heureusement, je suis sortie juste à temps pour sauver la citrouille du triste sort qu’il s’apprêtait à lui faire subir. “Hééééé! Je veux faire…. euh… un potage avec!”, lui ai-je lancé.
Un potage à la citrouille? C’est la première chose qui m’ait traversé l’esprit. Moi qui n’avait jamais cuisiné, ou à peu près, la citrouille, voilà que je lance des idées folles comme faire du potage. Bravo! M’semble que ça aurait été plus simple (et ma vie plus tranquille), si je l’avais laissé faire.
M’enfin.
“Ben là, Chérie, ça fait genre un mois qu’elle est sur le perron. Elle ne doit plus être bonne de toute façon”, s’est défendu l’homme.
Il n’avait pas tort. Elle était un peu cabossée la pauvre. Mais l’orgueil, ça peut être fort. Surtout lorsqu’il est question de prouver à l’homme que je pouvais :
1. Rescaper une citrouille du compostage;
2. Faire le meilleur potage à la citrouille au monde à mon premier essai.
Pensez-vous que j’ai réussi ma mission? Mets-en!
Une réponse
Oups la mienne elle est dans l'enclôt des poules. Je trouvé ce blogue trop tard. Merci pareil:)