Un de mes plaisirs ultimes dans la vie est de faire des plateaux. Je laisse ma créativité aller et je joue avec les couleurs et les formes pour créer des desserts, des entrées, des salades et même des plateaux de crudités qui donneront l’eau à la bouche à leur simple vue. Peut-être que je suis un peu « m’as-tu-vu » en cuisine par moment, mais j’aime bien voir la réaction des gens devant un plat alléchant et bien monté. J’ai peut-être besoin de validation dans la vie, qui sait ! Ha ha ha !
C’est aussi un grand défaut de toujours vouloir faire ma petite péteuse de broue quand je prépare à manger, car j’ai beaucoup de difficulté à recevoir sans y aller dans le « too much ». Je peux officiellement dire que je suis une petite perfectionniste chiante par moment et que j’adore, mais j’adore gâter les gens de mon entourage. Ne me brulez pas sur le bucher.
Je vous le dis, ne me parlez pas de plateau de fromages, je deviens folle. Je mets toujours le paquet et disons-le, je me ramasse toujours avec une facture pas croyable. Au final, j’en fais toujours trop, mais j’ai tellement de plaisir à les monter que ça vaut chaque petit dollar investi. Je dois avoir 1000 vidéos de sauvegarder sur Tik Tok sur le pliage de salami. Je peux te faire des fleurs, des petits frisottis et tout le tralala avec un simple rond de viande froide ! J’appelle presque ça une maladie mentale. La « planchémie aigue ». Je pense le faire ajouter dans le dictionnaire de la médecine sous peu.
Je pense aussi que tout ça me vient de mon enfance. Ma mère, qui ne cuisinait pas du tout, était du genre à lancer des trucs sur la table en se cachant derrière un « C’est à la bonne franquette ». Une façon très évidente pour elle de se déculpabiliser de détester cuisiner et de juste garrocher des ingrédients aléatoires sur la table.
C’était plus un genre de planche à découper en plastique de couleur vive en guise de plat de service et le tour était joué. Ça manquait toujours de finition et de goût, on va se le dire. Ma mère était loin de la joyeuse ménagère.
Elle était plutôt celle qui scandait des phrases de rébellion dans la rue en fumant une clope et en ingurgitant son 20e café de la journée. Ce que j’admire encore aujourd’hui. La partie rebelle, pas la cigarette. Ah ah ah. Une femme d’action comme pas d’autres ma petite maman. Du haut de ses 5 pieds et 2, tassez-vous de là. Elle en avait dedans.
Par contre, en cuisine, la seule action qu’on voyait c’était des grognements ici et là. Elle pestait devant les chaudrons tout comme moi dans mes premières années de vie de maman. Je crois qu’elle manquait d’outils et de connaissances culinaires. C’est dans ce temps-là qu’on sacre en arrière du comptoir.
Le jour où j’ai découvert qu’on pouvait avoir du plaisir en cuisine tout en offrant du bonheur aux gens qu’on aime, ma vie a changé. Les plateaux ont probablement été mes premiers pas en cuisine. C’est facile de comprendre pourquoi puisque c’est essentiellement du montage. Pas de trucs trop complexes à faire ou de patience à avoir. Juste du gros bricolage.
Au fil du temps, je me suis outillée et la confiance s’est tranquillement installée. Depuis quelques années, mes plateaux sont devenus plus complets et complexes. Reste que, par moment, comme dans le cas de ce plateau de fruits, je reviens à l’essentiel et je m’amuse sans trop me casser la tête. Le résultat n’en est pas moins satisfaisant.
Et pour dire vrai, ce plateau a été défait quelques minutes après la prise de photo, car monter que pour mon propre bonheur de blogueuse culinaire. J’avais préparé une tonne de fruits pour préparer des smoothies pour ma fille qui subissait l’ablation de ses 4 dents de sagesse. Je trouvais dommage de les mettre dans des petits plats tout de suite.
Je me suis donc amusée à monter ce plateau dans le but premier de faire une belle photo pour mes réseaux sociaux . Puis là, je me suis mise à penser à des trempettes et le tout est né. Je me suis dit que ça ferait un beau sujet de billet. Ne vous inquiétez pas, tout se mange tranquillement pas vite et nous n’avons rien gaspillé dans le processus.
Ma fille se régale d’ailleurs en ce moment même avec des petites fraises et des trempettes. Sa bouche qui guérit lentement, mais surement lui permet un peu plus de frivolité.
Tout ce bla-bla pour dire que parfois, il faut se faire plaisir, même si ce n’est que l’espace d’un instant. Je me suis dit qu’à défaut de pouvoir en profiter pleinement, je vous l’offrirais virtuellement pour qu’à votre tour vous vous amusiez dans la cuisine lors de votre prochain party. Je vous le dis, c’est un combo de trempette et de fruits gagnants. Que du bonheur en bouche.
Pour plus d’idées pour monter des plateaux intéressants, c’est par ici : Un repas 3 services spécial planche