Je ne vous parle pas de recettes ou de corvées aujourd’hui ! Il ne sera pas question de pâte à tarte ni de sauce spaghetti et encore moins de ménage ! J’ai envie de vous jaser de quelque chose d’un peu différent. Jaser de quelque chose de plus personnel. Quelque chose qui, j’en suis sure, rejoindra quelques-unes d’entre vous.
J’ai eu 40 ans cette année. J’ai trois beaux grands enfants que j’ai eus relativement jeune. Je me suis donnée corps et âme depuis plus de 18 ans à mes enfants. J’ai adoré ça et je suis plus que choyée par la vie avec eux. Mais, j’avoue, je me suis perdue un peu. Les dernières années ont été un peu difficiles ! J’ai entre autres accompagné ma maman sur son lit de mort. Ça n’a pas été simple, mais j’ai eu l’occasion de beaucoup jaser avec elle. Elle m’a raconté sa vie, ses joies, ses peines et ses regrets. J’ai senti qu’elle s’était beaucoup investie dans son boulot et que quoiqu’elle en ait retiré beaucoup de satisfactions, elle avait quelques regrets. Elle me disait qu’elle aurait souhaité voyager plus, faire des études universitaires pour le pur plaisir d’en apprendre plus et prendre plus soin d’elle.
Dans ses temps libres, elle s’occupait de nous et ne faisait quasiment rien pour elle, mise à part s’acheter quelques luxes à l’épicerie. Je la vois encore avec son brie qu’elle cachait dans le fond du frigo pour ne pas qu’on en mange. Avec nos yeux de jeunes ados, on la trouvait bien égoïste de faire ça, mais avec du recul, je trouve qu’elle s’en permettait bien peu. Tsé, c’est quoi un brie par deux semaines pour une maman monoparentale ? C’est si peu ! Quand j’y repense, ça me rend bien triste…
Il est si facile pour une maman de se perdre parfois entre les couches, le lavage, le ménage et la routine boulot-dodo. Je le sais, je suis la première à m’être perdue de vue en priorisant tout le monde sauf moi !
Ma mère m’a dit beaucoup de choses avant son départ. Ses derniers mots retentissent encore comme un tonnerre en moi. Je venais d’avoir 39 ans. J’avais trois beaux enfants, une maison, un mari, une fourgonnette et une piscine ! Tout pour être heureuse, non ? Faux ! Je faisais la même erreur qu’elle. Je m’occupais de tout et de tout le monde avant de m’occuper de moi.
Changements nécessaires
Puis là, après son départ, ça m’a frappé comme un mur de brique. Est-ce que j’avais envie moi aussi d’avoir une pile de regret sur mon lit de mort ? Non ! Je prenais conscience que la vie pouvait être courte et qu’il était grand temps d’y apporter un changement. Je me suis rendu compte que personne, mais personne d’autre que moi ne pouvait faire ces changements. Que si Nancy Bordeleau ne se mettait pas elle-même en priorité personne ne le ferait !
J’ai eu une sorte d’illumination. Bon, certains diront que c’est une crise de la quarantaine. Moi, je l’ai sentie comme un réveil à la vie. Un genre de : « Hey girl, la vie est courte ! Tu en as la preuve avec ta maman partie beaucoup trop rapidement ! Fais quelque chose right now avant qu’il ne soit trop tard ! ».
Un an plus tard, j’aimerais dire que je me mets toujours en priorité et que tout est parfait de ce côté. Ben non ! Je plie encore aux yeux de biches de mes enfants qui me «tètent» un lift. Je tente encore d’en faire plus que ce que mon corps ne peut supporter. Je plonge encore dans le sac de croustilles quand ça va mal au lieu de m’accorder un temps de répit seule pour prendre une marche, par exemple. Je repousse encore mon inscription au gym pour payer des luxes aux enfants !
Par contre, je peux dire que j’ai appris à déléguer. Les ados font maintenant leur propre lavage. J’insiste pour que les garçons passent la tondeuse (ce n’est pas toujours heureux, croyez-moi). Je me sens moins coupable quand je pars déjeuner avec une amie. Je n’ai plus peur de dire non quand je n’en ai pas envie. Il reste des améliorations à faire certes, mais je me sens sur la bonne voie.
Un pas de plus pour moi !
Se mettre en priorité ce n’est pas toujours facile ! J’essaie fort de combattre cette maudite manie de la Superwoman. Pourquoi ? Parce que quand on attend trop longtemps, quand on se croit plus forte que tout et qu’on oublie de s’arrêter un moment, on tombe. Et même que quelquefois, on tombe de trop haut et qu’on est incapable de se relever. J’en ai vu trop des amies qui ne s’en sont pas remises. Je ne veux pas ça ! Alors maintenant, quand les occasions se présentent, eh bien je fonce. Je prends les devants et je fais des choses dont j’ai envie. Quand on m’a parlé de la Course pour les femmes PHARMAPRIX AIMEZ.VOUS. Je suis tout de suite allée lire plus sur le sujet. Ça m’intriguait. Et bien me voilà inscrite à la marche de 5 km de Montréal qui se tiendra le 4 juin prochain! J’y amène aussi ma cocotte afin de lui montrer qu’en tant que femme, il est nécessaire de prendre du temps pour soi et d’arrêter l’espace d’un instant, pour prendre soin de sa santé physique et mentale.
J’ai aussi envie de prendre l’air et de cesser de penser au boulot. J’ai envie de prendre du bon temps avec ma cocotte et du même coup, donner à une cause noble qui aide les femmes dans une multitude de sphères de la santé en pensant à ma maman. Je ne courrai pas, je marcherai, et ferai la distance à mon rythme, sans stresser. Qui sait, mon tapis roulant se dépoussiérera peut-être plus souvent, et peut -être que cette énergie de groupe me poussera à en faire plus, non pas pour les autres, mais pour moi !
En tout cas, je sais que ma Fitbit me remercie déjà ! J’espère vous y voir. J’espère que vous prendrez aussi du temps pour vous. J’espère que vous allez un jour réussir à mettre votre nom dans les cases horaires de votre agenda. J’espère que vous n’attendrez pas d’avoir 40 ans pour le faire, et que vous encouragerez vos proches et vos enfants à faire de même. J’espère que vous n’attendrez pas d’avoir des regrets sur votre lit de mort pour changer vos habitudes. Je l’espère du plus profond de mon cœur.
Source : PHARMAPRIX AIMEZ. VOUS.
Informations
Si vous voulez participer aux courses/marches, comme moi, à Montréal ou Québec, cliquez ici pour toutes les informations !
Vous pourrez aussi peut-être croiser les belles et inspirantes ambassadrices Alexandra Diaz, Marieme Ndiaye (à Québec) et Sophie Prégent (À Montréal).
Cette année des femmes incroyables se sont associées à la PHARMAPRIX AIMEZ.VOUS.[1]. En effet, Sophie Prégent, Virginie Coossa, Lolitta Dandoy, Isabelle Racicot et Mlle Geri participent toutes au programme qui amasse des sous pour différentes causes pour les femmes, dont entre autres, les ateliers “Belle et bien dans sa peau”*. Un programme aidant les femmes atteintes du cancer à se sentir belle malgré leur traitement. Ma mère en avait bénéficié lors de son premier traitement de cancer et ça lui avait fait un grand bien.
Alors à vos souliers de marche ou de course, on se bouge le popotin pour la cause au lieu d’engloutir le sac de chips. Il est grand temps qu’on change certains aspects de notre vie, vous ne croyez pas ?
D’ailleurs, que faites-vous pour vous mettre de l’avant, chères lectrices, et attendre cet objectif d’« un esprit sain dans un corps sain» ? Inspirez-moi !
*Lors du Jour CLIN D’ŒIL le 15 juin prochain
[1] http://www.newswire.ca/fr/news-releases/faire-de-la-sante-des-femmes-une-priorite-619939223.html