Petite, même jeune adulte, je n’avais jamais vraiment rêvé de vivre en campagne. L’odeur des vaches, les coins reculés, la noirceur le soir (j’te jure, y fait noir en titi sans lampadaire en campagne!), le jardinage, ça ne me branchait pas pentoute! Je croyais sérieusement que seuls les retraités voulaient vivre en campagne!On a longtemps été plus citadin que la moyenne. Je me rappelle encore la fois où fiston, qui avait 5-6 ans, me lançait à la vue d’une grosse vache en plastique devant une ferme laitière “Hey, regarde maman, un magasin de vache!”. Dès ce moment, je me suis dit ” Oh boboy, il faut vraiment éduquer ces jeunes à ce qu’il se passe hors du bitume des villes!”
Nous avons donc commencé à profiter de la journée portes ouvertes des fermes du Québec pour s’évader et montrer à notre marmaille d’où venait ce qui se trouve dans leurs assiettes. Grand fiston, alors âgé de 8 ans, a compris rapidement car lorsque le fermier a osé demander aux enfants s’ils avaient des questions au sujet de la ferme, fiston lança “Ça donne combien de hamburger ce boeuf là?”. Way to go mon fils! Chaque fois qu’on visitait une ferme, on se retrouvait ressourcés et la petite “vlimeuse” d’envie de campagne s’immisçait en-dedans de nous! On s’entend, je ne rêve pas d’élever un troupeau de vache! J’ai vu le travail colossal qui est fait par les producteurs et je ne crois pas être assez lève-tôt pour faire une bonne fermière! Ça travaille fort ces gens-là, c’est pas croyable! #Respect!
Malgré tout, la citadine en moi a tranquillement commencé à jardiner avec l’aide des conseils de sa mouman. Un petit carré, puis deux petits carrés puis un coin de cour au complet puis … ô surprise, une envie de campagne se dessine!C’est insidieux la campagne, ça t’attire sans même que tu t’en rendes compte! Crise de la quarantaine? Envie d’un jardin plus grand? Désir de tranquillité? Je ne saurais dire, mais quel bien être cela me fait que d’aller me promener en campagne. Et selon certaines de mes amies qui y habitent, c’est un mode de vie plus qu’extraordinaire!
J’y suis allée encore la semaine dernière après avoir reçu une invitation pour le blogue de la part de la belle Julie Aubé auteure du superbe livre “Prenez le champ!“. Un beau recueil pour les amateurs de produits du terroir et des balades gourmandes! Une panoplie de circuits sont proposés afin de vous faire découvrir les producteurs d’ici, et ce, par région. Bref, l’idée d’aller couper ma semaine en deux pour visiter des fermes dans Lanaudière, c’était gagnant pour moi ! D’ailleurs faut le dire, j’ai saigné mon portefeuille parce que les producteurs font tellement de beaux produits, que je n’ai pu résister et j’ai pas mal dépensé!
Tenue par 2 frères passionnés, cette ferme offre un lait sans hormones, sans pesticides et sans antibiotiques ainsi que des fromages et yogourts sans agent de conservation, sans colorants ou additifs artificiels. Leurs produits sont tout simplement délectables. J’ai littéralement empêché mes enfants de toucher au yogourt parce que je le voulais pour moi seulement! Égoïste de même la mère!Je me suis rattrapée en leur achetant un lait au chocolat qui ne s’est pas fait prier pour être bu en un temps record! Mon coup de coeur est difficile à déterminer, mais le yogourt et le fromage à la ciboulette se livrent une chaude lutte! Une place à visiter! C’est impressionnant de voir les vaches aller d’elles-mêmes dans la trayeuse lorsqu’elles en ont de besoin! C’est tellement respectueux comme procédé, je suis en pâmoison. Les produits sont disponibles chez quelques distributeurs, allez visiter leur site pour en connaitre les emplacements.